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planes
25 février 2019

Ils

Il ne faudrait pas que cela devienne une mauvaise habitude, mais à nouveau j'ai la faiblesse de raconter l'un de mes rêves. Il est en deux volets qui semblent sans rapport, et qui pourtant sont inséparables : cette certitude me vint dès l'éveil. Dans le premier, je m'efforce d'alimenter avec efficacité mon poêle à bois, mais j'ai beau le charger comme un soutier jadis sa machine à vapeur, le feu ne prend guère ; c'est que je mets les bûches trop haut dans le poêle, loin du foyer et de toute possiblité de combustion. Le rêve n'est pas dénué de fondements réalistes directement empruntés à mon quotidien, mais la certitude dont j'ai parlé plus haut le lie au deuxième volet politique et en confirme la portée d'allégorie d'ailleurs tout à fait transparente. Dans ce deuxième volet, j'assiste à une charge médiatique contre Macron : il aurait une relation avec une jeune maîtresse et les chroniqueurs politiques jugent sévèrement ce manquement à la fidélité conjugale. Au fur et à mesure du rêve, je comprends que les commentateurs en question sont complices du pouvoir, qu'ils feignent de révéler et de critiquer une affaire qui n'est que mise en scène. Le but caché est de rendre le président humain, coupable d'une faute pour laquelle les Français seraient volontiers indulgents ; sa cote de sympathie remonte en effet nettement. Je me suis réveillé alors avec un sentiment de culpabilité diffus : je venais de faire preuve de complotisme. Ils ont réussi à restreindre ma liberté narrative jusque dans mes songes, là où je la croyais inaliénable.

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