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22 octobre 2018

L'Opinion

Je suis l'actualité de bien loin, mais une chose est parvenue à me surprendre tout de même : l'unanimité critique envers la réaction de M. Mélenchon à la perquisition de son domicile. Et le plus étrange est qu'on ne critique pas son discutable choix de filmer la scène, ou sa plus discutable encore mise en scène en selfie, mais ses paroles affirmant que sa personne est sacrée et son noli me tangere. Les journalistes y voient de l'hybris, je n'ose imaginer ce qu'en ont dit les twitteurs. Je n'y vois guère qu'un cabotinage, une parodie un peu ratée de l'imaginaire de la Révolution française, l'expression d'une rhétorique que certains pourraient trouver juste, peut-être même admirable. Cela devrait diviser et il semble au contraire que cela soit universellement condamné. Bien sûr, c'est une réplique de la corporation à un qui ne manque pas une occasion de la critiquer. De la même façon, après le débat entre M. Macron et Mme Le Pen, la profession avait beau jeu de se venger de la seconde en jugeant sa prestation ratée, mais l'unanimité déjà m'avait étonné : comment pouvait-on aussi catégoriquement affirmer que la candidate avait perdu l'élection par son attitude agressive ? Il y avait là quelque chose de suspect, de moutonnier sinon de concerté. On en viendrait à regretter les temps où des journaux partisans soutenaient systématiquement les représentants de leur camp : cela préservait au moins une certaine diversité d'opinions.

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