Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
planes
20 mars 2020

La Bourse (Comédie humaine, 4)

Cela commence au crépuscule, entre chien et loup. Qui sont ces deux femmes qui viennent au secours du jeune peintre tombé de son échelle ? La jeune fille est belle et pure, mais dans les deux cas il ne s'agit que d'apparence, grâce de la surface, malédiction de la profondeur. Sa mère parvient malgré la misère à garder au foyer un aspect honorable. Tout juste a-t-elle le défaut d'aimer les jeux d'argent et de recevoir à cette fin deux hommes à la familiarité douteuse. Quand sa bourse disparaît, les soupçons du peintre, avivés par des ragots, emportent la digue de la raison : « l'illusion n'est-elle pas pour la pensée une espèce de nuit que nous meublons de songes ? » Heureusement Hippolyte Schinner est bon, il sait aimer, plus que de raison, ce dont chacun ou presque est capable, mais plus que d'imagination : il affronte le réel et en sera récompensé. C'est là le pari balzacien. Il faut miser sur la vertu de l'être que l'on aime. Tout calcul fait déchoir ; toute plainte anticipée aussi. Particule ou pas, il s'agit d'être noble et d'aimer noblement. Alors, tout finit pour le mieux : « Il paraît que nous sommes en famille ce soir. »

Publicité
Publicité
Commentaires
P
Vous avez une belle avance sur moi. Le confinement aurait pu me servir, mais il me prive de ressources : je suis l'ordre de l'édition Pléiade, dont j'emprunte les exemplaires en bibliothèque, fermée pour qui sait combien de temps.
Répondre
A
J'ai commencé à lire Balzac dans l'ordre d'écriture : http://hbalzac.free.fr/oeuvre.php<br /> <br /> <br /> <br /> Pour l'instant, je suis parvenue à cette nouvelle.
Répondre
planes
Publicité
Publicité