23 mai 2019
Singes nés, comédiens et martyrs
Les genêts sont en fleurs depuis plusieurs semaines, mais il a fallu une journée chaude et ensoleillée pour qu'au jaune s'ajoute l'inestimable : le parfum. On est transporté soudain sur le plateau ardéchois, dans les Cévennes ou au sommet de quelque bas col pyrénéen, dans un paysage qu'on dirait volontiers olfactif, si le mot n'était si laid. Plus tard, sur la terrasse, j'observe les martinets tournoyer dans le ciel rose et bleu, alors que les cyprès sous la lumière rasante font de drôles d'ombres. L'heure est mélancolique, il en a toujours été ainsi, mais le nouveau est sans doute que le sentiment de finitude s'est déplacé de l'homme au monde : est-ce possible que toute cette beauté bientôt disparaisse ?
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