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21 juin 2012

Suède chews Blues

Suède 2 - France 0.

Ce n'était pas, pour nous supporters français, un match agréable à regarder, mais c'est le défaitisme complaisant de Balbir et Larqué qui l'a rendu franchement pénible. L'ampleur de l'hommage médiatique à Thierry Roland m'avait laissé quelque peu songeur, il a suffi d'un match de Denis Balbir pour mesurer à quel point nous le regrettions. Il était un garde-fou au pessimisme croissant de Jean-Michel Larqué ; son caractère enfantin — joueur, collectionneur — lui ménageait une certaine capacité d'émerveillement. Thierry Roland, Thierry Gilardi, Christian Jeanpierre même, sont peut-être les indispensables idiots utiles du commentaire footballistique.

Il faut concéder à Larqué qu'en vieillissant j'ai tendance à suivre la même méchante pente et que la victoire inespérée en championnat du modeste club que je supporte depuis toujours, a suscité une angoisse plus térébrante que ma chiche joie finale. J'avais bien quelques griefs contre Laurent Blanc, ses changements tardifs, sa frilosité tactique lors du premier match qu'il aurait fallu gagner, l'absence de dévouement martial chez la plupart des joueurs, mais les certitudes en ce domaine sont si rares, tout se joue à si peu, quelques centimètres à côté du poteau, quelques millimètres sur la surface de frappe... Tout ce qui a été critiqué avant-hier ressemble à s'y méprendre à ce qui avait été loué le match d'avant.

Surtout, je me suis forcé à étouffer ces griefs parce que j'ai longtemps cru en la victoire et qu'elle seule avait de quoi satisfaire mon redoutable chauvinisme. Il me faut quoiqu'il arrive soutenir une équipe et je me fie pour la choisir au hasard du lieu de ma naissance avant tout autre critère raisonné. J'aime en premier lieu mon équipe, ensuite le beau jeu, je me réjouis quand les deux s'associent, à défaut je me contente de l'admirer chez d'autres, comme l'homme marié heureux de voir passer de jolies filles sans se désoler de ne les posséder pas. Ou sans trop s'en désoler. C'est un bien piètre éloge funèbre : Thierry Roland, de ce point de vue là, je ne vaux pas mieux que vous.

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Commentaires
P
Aujourd'hui, pas plus : je n'ai pas vu le match contre l'Espagne, je n'en attendais rien (mais je jetais de temps en temps une oreille à la retransmission radio, au cas où... la pente n'est pas si raide.)
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A
Et aujourd'hui ?
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