Tristeza
Je n'ai vu qu'une vingtaine de minutes du match entre le Brésil et les Pays-Bas, vingt minutes à vous dégoûter du football. Pourtant, voilà deux nations historiques du beau jeu offensif, et voilà ce qu'il en reste. Van Bommel d'un côté, Felipe Melo de l'autre, un football brésilien dénaturé car privé de joie, contre un football totalement laid, tout de provocations et de simulations : deux footballs sans sourire. Cette Coupe du monde est un fiasco, fût-il un peu tôt pour arrêter ce jugement dernier, au son des vuvuzelas. Ceux qui aiment mêler l'histoire et ses beaux symboles au football en seront pour leurs frais : l'Afrique du Sud n'a pas passé le premier tour et les Boers sont encore là. Puisqu'il faut bien choisir une équipe pour la fin : l'Argentine, pour Messi et Martin Palermo (le football est bipolaire), et surtout pour Diego : obligés à manger leurs chapeaux, il faudra bien qu'ils se taisent.