Délivrance (fait divers)

Je repense aux deux jeunes noyés de Corrèze. L'affaire est bien triste, mais leur mort, aventureuse en diable, ne manque ni de grandeur ni de beauté anachronique, surtout quand on sait que l'un des deux ne savait pas nager. Les journalistes, qui sitôt la disparition connue évoquaient l'enlèvement, le viol et le meurtre, avaient l'air bien déçu quand ils furent obligés de conclure à l'accident. Ils le firent à regret, et quand fut découvert le premier cadavre à proximité du canoë retourné, il dut bien s'en trouver un pour déduire : « La police recherche un Esquimau. »

Comments

[planes]

"Devenu", et non "devenue". Voilà une bonne raison de rougir immédiatement de honte...

[planes]

Et je profite également de cet espace pour répondre à writ en la remerciant chaleureusement de sa touchante attention.
Je suis vraiment heureux d'avoir pu être utile, grâce à une note qui n'était que citation, sans commentaire, d'un extrait de Cent ans de solitude, choisi pour je ne sais plus quelle analogique lubie. Pas facile d'être passeur quand on est défenseur, souvent pressé et limité techniquement, plus habitué à dégager à l'aveuglette. Le long coup de pied devant est pour une fois devenue transversale décisive : cela tient du miracle.
Chaque fois qu'il m'est arrivé de relire de vieilles notes, j'ai rougi de honte, et cela m'a rassuré. Mais je veux bien m'engager à rééditer à l'occasion quelque note qui ne me fera que rosir.
Merci.

[VS]

Et comme il n'y a pas de commentaires chez writ, on vient soutenir sa motion ici...